Après la récente mobilisation du collège Michelet privé d’assistant-e social-e, d’infirmier-e et d’un-e professeur-e de langues en cette rentrée 2021, c’est au tour du collège Joséphine Baker de manifester sa colère. Le personnel, les parents d’élèves et les collégien-nes ont organisé le 5 octobre une opération collège mort, afin d’alerter sur les postes vacants au sein de l’établissement.
Onze élèves dont la scolarité nécessite l’accompagnement par un-e AESH n’ont pas bénéficié de leur droit à ce suivi depuis la rentrée. Plusieurs classes ont été privées de cours de français et d’espagnol (plus 70h de cours non assurées au total). Depuis janvier 2021, le collège fonctionne sans psychologue de l’éducation nationale, qui assure normalement un suivi de la santé psychologique et de l’orientation des élèves.
La pénurie d’AESH s’explique par de mauvaises conditions de travail, dégradées davantage par la mise en place des PIAL. Ce nouveau dispositif, censé, d’après le ministère « accompagner les élèves au plus près de leurs besoins », détruit en réalité les possibilités d’un réel suivi. En effet, les AESH se retrouvent désormais affecté-es sur plusieurs établissements et doivent s’occuper d’un plus grand nombre d’élèves.
C’est l’ensemble du département de Seine-Saint-Denis qui est touché par ce manque de moyens alarmant. De nombreux établissements sont privés d’assistant-e social-e, de psychologue ou d’infirmier-e, ce qui est d’autant plus grave en cette période de crise sanitaire. Malgré des alertes répétées, comme le rassemblement des personnels du collège Joséphine Baker devant la DSDEN ce lundi, le rectorat n’apporte pas de solutions. Le personnel en poste comble ainsi tant bien que mal les manquements de l’administration, et ce sont les élèves et leurs familles qui en subissent directement les conséquences.
Combien de temps les élèves de ces établissements devront-iels pâtir de l’incompétence et du désinvestissement des pouvoirs publics ?
Nous invitons les personnels et usager-es de l’éducation nationale à rejoindre les mobilisations en cours, notamment la grève nationale des AESH du 19 octobre 2021.