Courrier envoyé par SUD éducation 93 au Recteur de l'Académie de Créteil le 07 décembre 2022
SUD éducation 93 tient à alerter sur un certain nombre d’abus quant à la gestion des équipes de vies scolaires par les chef·fes d’établissements qui nous ont été signalés ces dernières semaines.
Tout d’abord, nous déplorons que, dans certains établissements, les contrats de six mois restent la norme pour les assistant·es d’éducation. Pourtant, suite à notre interpellation en Comité Technique académique, le recteur avait informé les chef·fes d’établissement par courrier le 12 octobre que les contrats d’une durée inférieure à un an doivent « répondre à des situations particulières liées à l’organisation et à la situation de l’établissement ou aux contraintes des candidats aux fonctions ».
SUD éducation 93 exige que cette règle soit respectée et demande au rectorat d’intervenir auprès des chef·fes d’établissement qui continuent à ce jour d'imposer aux assistant·es d’éducation des contrats de six mois, comme c’est par exemple encore le cas dans les collèges Elsa Triolet de Saint-Denis, Joliot Curie de Stains, Georges Brassens et Évariste Gallois de Sevran.
Ces décisions des chef·fes d'établissement vont à l'encontre de la circulaire d'emploi des assistant·es d’éducation mais également de l'esprit de la loi n° 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire et du décret n° 2022-1140 du 9 août 2022 modifiant le décret n° 2003-484 du 6 juin 2003 fixant les conditions de recrutement et d'emploi des assistant·es d'éducation.
Par ailleurs, SUD éducation 93 dénonce le fait que les formations à destination des équipes de vie scolaire se tiennent régulièrement hors du temps de travail. Cette situation est fréquemment à l’origine de menaces de retrait de salaire par les chef·fes d’établissement en cas d’absence des assistant·es d’éducation.
Si SUD éducation 93 est convaincu de la nécessité d’une véritable formation à destination des personnels, nous pensons qu’il est fondamental que celle-ci soit comprise dans le temps de travail. Alors que le temps de travail hebdomadaire des assistant·es d’éducation est déjà particulièrement élevé, SUD éducation 93 rappelle que de nombreux·ses assistant·es d’éducation sont étudiant·es en parallèle, que certain·es ont des enfants à charge, et que d’autres occupent un second emploi. Que des formations prévues hors du temps de travail donnent lieu à cette forme de chantage de la part des chef·fes d’établissement est inacceptable.
SUD éducation 93 demande à ce que ces pratiques abusives qui aggravent la situation de précarité des assistant·es d’éducation et contribuent à dégrader leurs conditions de travail cessent.