Rassemblement en soutien au secrétaire de l’UD CGT 93 !

Quand

11 juin 2024 
10h00 – 12h00 

Mobilisons-​nous pour les libertés syndicales, d’expression, de réunion, de manifestation et d’association.

Rassemblement le 11 juin à 10h00 devant la mai­son de la jus­tice et du droit à Saint-Denis.

Le 4 avril, à l’occasion d’un dépla­ce­ment du Président de la République à Saint-​Denis, les per­son­nels de l’éducation en lutte avaient décidé de por­ter leurs reven­di­ca­tions pour un plan d’urgence pour l’éducation en Seine-​Saint-​Denis direc­te­ment auprès d’Emmanuel Macron. Une action paci­fique et bon enfant ani­mée par des ensei­gnants, des parents d’élèves, des lycéens, des mili­tants syn­di­caux. Malgré le calme de cette action des agents de la BRAV‑M ont trouvé
le moyen de créer une ten­sion et de répri­mer le secré­taire dépar­te­men­tal de la CGT 93, en le pla­çant en garde à vue. Cet épi­sode inter­vient dans un contexte d’aggravation de la répres­sion contre de nom­breux acteurs des mouvements
sociaux et envi­ron­ne­men­taux. En Seine Saint Denis, comme ailleurs en France, les convo­ca­tions dans les com­mis­sa­riats de mili­tants syn­di­caux enga­gés pour la défense du bien com­mun se mul­ti­plient. On assiste avec effa­re­ment à des
ten­ta­tives d’intimidation judi­caire d’acteurs de pre­mier plan du débat public. La cri­mi­na­li­sa­tion du sou­tien à la paix en Palestine et Israël fait glis­ser notre démo­cra­tie sur les pentes de l’illibéralisme.
Nous fai­sons face à une spi­rale auto­ri­taire sans pré­cé­dent qui est d’autant plus dan­ge­reuse à une époque où l’offensive poli­tique de l’extrême droite, aidée par des médias de masse
d’un mil­liar­daire réac­tion­naire, connait une dyna­mique rare­ment atteinte et porte de lourd dan­ger pour l’ensemble de la société.

Les pré­si­dences d’Emmanuel Macron ont été mar­quées par de nom­breuses lois restrei­gnant les liber­tés publiques. Des dis­po­si­tions de l’Etat d’urgence sont entrées dans le droit com­mun. Ainsi la loi « pour une sécu­rité glo­bale » contre laquelle la mobi­li­sa­tion a été mas­sive, avec des mani­fes­ta­tions aux­quelles par­ti­ci­paient jusqu’à 500 000 per­sonnes en France.
La Commission natio­nale consul­ta­tive des droits de l’homme (CNCDH) avait alors alerté sur un texte qui « porte atteinte à de nom­breux droits fon­da­men­taux » … Cette bou­li­mie légis­la­tive, s’ajoute à d’autres mesures mises en place par décret, ou dans des textes de lois qui ne concer­naient pas direc­te­ment les libertés.
Parmi ses dis­po­si­tions pour ne prendre que quelques exemples :
– la créa­tion d’une cel­lule de ren­sei­gne­ment dédiée aux « atteintes au monde agricole »
– le main­tien de l’usage des LBD et de la tech­nique de la nasse dans le nou­veau schéma du main­tien de l’ordre
(décembre 2021)
– la pos­si­bi­lité de  cher les opi­nions poli­tiques et syndicales.

Notre dépar­te­ment remuant, reven­di­ca­tif et qui a l’engagement pour l’égalité che­villé au corps, souhaite
rap­pe­ler qu’il n’y a pas de conquêtes sociales sans liber­tés syn­di­cales, et que chaque atteinte à nos liber­tés publiques fra­gi­lise la démocratie.

Nous appe­lons à nous ras­sem­bler, le 11 juin à 10h00 lors de la convo­ca­tion du secré­taire de l’UD CGT 93, devant la mai­son de la jus­tice et du droit rue des bou­che­ries à Saint-​Denis, pour exi­ger l’abandon des pour­suites et dire dans l’unité notre atta­che­ment aux liber­tés syn­di­cales, d’expression, de réunion, de mani­fes­ta­tion et d’association.
Refusons dans l’unité les atteintes à notre édi­fice démocratique !