Motion – CA du 1er juillet 2024 du collège Liberté de Drancy !
Le Conseil d’administration du Collège Liberté de Drancy (93) réuni ce lundi 01 juillet 2024 affirme son attachement aux valeurs de vivre-ensemble, de respect et de laïcité qui fondent les principes de l’École publique. À cet égard, nous ne souhaitons pas banaliser la montée actuelle de l’extrême droite dans le pays.
En effet, l’extrême droite est un danger pour l’École publique, car ses idées s’inscrivent dans un discours obscurantiste et non-scientifique, avec par exemple la mise en place d’un « roman national » au lieu d’un enseignement scientifique de l’Histoire, voire une lecture révisionniste de celle-ci. C’est encore la soumission de l’éducation à des objectifs politiques d’exaltation nationaliste au détriment du développement d’une pensée critique et scientifique chez les futurs citoyennes et citoyens que sont nos élèves. Enfin, c’est la remise en cause des sciences de l’éducation et de l’expertise des professeurs.
L’extrême droite est également un danger pour l’égalité des chances qui pourtant fonde le projet républicain, avec une remise en cause de l’inclusivité de l’école et un renoncement à la démocratisation scolaire, au profit d’un tri social des élèves dès le plus jeune âge, sans se préoccuper des inégalités multiples qui traversent la société. C’est aussi un renoncement à la vocation de l’école qui forme d’abord des citoyennes et citoyens émancipé.es.
Nous nous inquiétons ainsi fortement de toute mesure introduisant une rupture d’égalité entre les élèves, comme l’envoi des élèves dits perturbateurs dans des centres spécialisés «sans possibilité de retour vers un établissement normal», ou encore la suppression des réseaux d’éducation prioritaire (REP) – dont fait partie le collège Liberté de Drancy – qui contribuent pourtant à construire l’égalité des chances.
Par ailleurs, nous souhaitons rappeler notre opposition aux idées d’extrême droite, par nature anti-républicaine, xénophobe et raciste.
Dans ce cadre, nous saluons l’initiative de nos collègues personnels de direction ayant fait savoir par voie de presse qu’« aucun d’entre [eux] n’appliquera de mesures qui contreviendraient aux valeurs de la République ». En tant qu’agentes et agents de l’État, nous sommes prêtes et prêts à désobéir à une politique qui menacerait les valeurs de la République, conformément à l’article L121-10 du code général de la fonction publique2.
Enfin, le Conseil d’administration souhaite également apporter son soutien aux élèves, parents d’élèves et personnels de l’établissement, qui témoignent de la résurgence d’actes racistes dont ils sont victimes depuis le 09 juin, ce qui laisse présager du péril que constituerait l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement d’extrême droite.
Déclaration des professeurs CGT, SNES, SUD Éducation au CA du lycée Condorcet du 24 juin.
Au soir du résultat des élections européennes le président de la République a décidé de dissoudre l’assemblée nationale alors que les représentants de l’extrême-droite rassemblaient près de 40 % des suffrages exprimés. C’est une décision irresponsable et cynique d’un pouvoir aux abois qui n’hésite pas à placer un parti raciste, antisémite, sexiste, et antisocial au pouvoir dans l’espoir de se présenter comme un recours.
Le programme du rassemblement national pour l’éducation prévoit un examen d’entrée en sixième, la fin du collège unique, le port de l’uniforme, le pouvoir de contrôle et de sanction accru des corps d’inspection, une gouvernance du système éducatif fondée sur le contrôle très stricts des enseignants et des enseignantes, l’imposition de manuels et de programmes très restrictifs. Elle ne condamne jamais l’insuffisance de moyens, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail. L’accent serait mis sur le tout répressif et la vidéoprotection pas sur l’éducation et les moyens d’enseignements.
L’extrême-droite est un danger pour l’école publique, pour nos élèves et leurs familles, pour nos collègues et la démocratie. Elle prône des politiques fondées sur la discrimination de genre, de race, de validisme et d’orientation sexuelle. Au pouvoir, elle pourrait interdire le droit de grève dans les services essentiels et interdire les syndicats qui s’opposeraient à sa politique comme tente de le faire Javier Milei en Argentine.
Au contraire de ce que porte l’extrême-droite pour l’école, nous rappelons notre attachement au projet scolaire de l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire. Nos revendications pour l’école, ses personnels, ses élèves et pour la société ont une boussole : faire grandir et réussir ensemble toutes et tous les élèves, permettre leur émancipation, avec des personnels respectés et reconnus.
Nous retrouvons une partie de nos revendications dans le programme du front populaire avec un plan d’urgence pour l’éducation, la réduction des effectifs à 19, la fin du choc des savoirs, la fin de Parcoursup, l’accès de toutes et tous au collège et au lycée, la gratuité des fournitures, des transports et de la cantine, l’inclusion de toutes et tous avec des AESH mieux payé·es et formé·es, le remplacement des profs absents et la création de places dans l’enseignement supérieur.
Nous appelons donc à manifester contre l’extrême-droite jeudi à 17 heures de Saint-Denis Porte de Paris à la Mairie d’Aubervilliers. Nous appelons à voter Front populaire à ces élections. Pour autant nous ne donnons pas un chèque en blanc car nous savons que la réalisation de la moindre de ces mesures se heurtera au pouvoir de l’argent et des plus puissants de la société. Nous voulons aussi abroger les réformes du lycée Blanquer et la réforme du lycée professionnel qui ne sont pas mentionnés dans ce programme.
Communique des personnels du collège Elsa triolet de saint-denis du 10 juin !
L'extrême-droite c'est la haine, le racisme, une politique contre les femmes, contre les minorités de genre, contre l'urgence sociale et écologique, contre les droits des travailleurs et travailleuses. Emmanuel Macron est un pyromane prêt à permettre à Le Pen et Bardella de gouverner ce pays.
Réunie à une vingtaine en assemblée générale ce lundi 10 juin, nous déclarons :
Il ne faut pas rester seul•e : organisons partout des réunions au travail, rejoignez les syndicats, les associations ou des collectifs de luttes et de défense des droits, pour agir.
Face à une menace inédite et réelle, il faut une réponse collective à la hauteur. Les partis politiques de gauche et écologistes doivent créer une démarche unitaire, de type Front Populaire, seule à même de bloquer l’extrême-droite dans les urnes.
Nous sommes dans un soutien critique à cette démarche. Nous ne signons pas un chèque en blanc à un futur gouvernement “de gauche”. Nous voulons empêcher l'arrivée de l'extrême-droite au pouvoir. Nous continuerons d’agir et de nous mobiliser en fonction de nos intérêts de travailleuses et de travailleurs de l’éducation et de ceux de nos élèves et de la population.
Si jamais l’extrême-droite l'emporte en juillet, nous désobéirons et saboterons les mesures qui cibleront nos élèves ou nous mêmes. Nous résisterons par tous les moyens nécessaires et apporterons la solidarité entre collègues, à l’ensemble de la communauté éducative et plus largement à la population.
Communiqué des personnels du Lycée Paul Eluard de Saint-Denis du 10 juin !
Nous, personnels du lycée Paul Eluard de Saint-Denis, réuni.e.s en assemblée générale le lundi 10 juin 2024, au lendemain des résultats des élections européennes et de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, appelons à l’unité de tous les personnels de l’éducation dans la lutte contre l’extrême droite.