Ce vendredi 3 décembre se tenait un groupe de travail au rectorat sur la situation des AESH. Les réponses apportées aux représentant·es AESH sont loin d’être satisfaisantes.
Le rectorat se félicite du nombre de retours des avenants : 94 % dans le 93, 85 % dans le 77, et seulement 40 % dans le 94 (faible taux expliqué à une forte mobilisation des AESH). Selon eux, ces chiffres prouvent que les avenants proposés conviennent aux AESH. Mais quel choix réel avaient les collègues quand on sait les conditions dans lesquelles se sont passées les signatures et les pressions reçues ?
Le rectorat justifie le non respect du cadre le délai légal pour la signature des avenants, en invoquant les problèmes techniques de logiciel, le calendrier du ministère et la nécessité de s’adapter aux pratiques existantes dans chaque département.
Le rectorat ose répondre, à propos de la grille indiciaire académique votée au CTA du 19 mars 2021 et plus favorable que celle nationale, que celle-ci ne pourra pas être mise en place. Il ne faudrait pas en effet faire de différence entre les académies, cela serait une « d’usine à gaz ». Il évoque toutefois que la porte n’est pas fermée mais que pour l’instant rien ne sera mise en œuvre pour acter cette grille académique. Quant à la prise en compte du temps de travail effectué en CUI (contrat unique d’insertion), comme rien n’est écrit dans le décret, c’est non !
Le rectorat souligne qu’il y aura des entretiens professionnels pour évaluer les AESH tous les 3 ans. Mais, comme ceux-ci seront vraisemblablement faits par des coordinateurs·atrices du PIAL et que cela représente beaucoup de travail, il est fort problable qu’ils n’auront jamais lieu.
A l’issue de la rencontre, le rectorat n’aura pas répondu à nombreuses questions : le rattrapage du changement d’indice d’avril, le fait que l’indice ne figure pas sur les contrats, la prise en compte du temps de travail sous contrats Emploi de Vie Scolaire....
Tout au long du groupe de travail, le rectorat a eu l’audace de dire que « nous sommes tous dans la même équipe » et qu’il n’est pas entendable de parler de mépris !
Malgré nos revendications clamés haut et fort dans la rue, le rectorat ne daigne répondre à celles-ci, pretextant que ce n’est pas de leur compétence allant même jusqu’à se féliciter qu’ils ont bien géré la mise en place des PIALs. En justifiant à chaque fois leur ajustement au national, le rectorat accepte de niveler vers le bas le statut et le salaires des AESH et assume donc les situations dégradées de travail ainsi que la précarité de ses agent·es.
Nous continuerons à nous battre pour que les AESH puissent travailler et vivre dignement que ce soit dans le 93, dans l’académie et au natinal.
Un vrai statut, un vrai salaire, non au PIALs !