Des écoles inondées, où est la mairie d’Aubervilliers ?

Communiqué de l’union locale Solidaires d’Aubervilliers et de Sud éducation Aubervilliers

Le jeudi 10 octobre, le groupe scolaire Shiva/Kahlo et la cantine de l’école Firmin Gemier n’ont pas pu accueillir les élèves. Suite aux pluies torrentielles de la veille, les sols des rez-de-chaussée étaient totalement inondés. Aujourd’hui, vendredi 18 octobre, de nouveau, sur décision de la mairie, les élèves n’ont pas été accueilli⋅es sur le groupe scolaire Shiva/Kahlo. Il en est de même à l’école Malala. Les fortes pluies d’hier se sont infiltrées dans tout le rez-de-chaussée de Shiva/Kahlo (centre de loisirs, bureaux des 3 directions, loge de la gardienne, salles polyvalentes) et dans tous les étages de Malala puisque l’eau venait du toit. Ces deux écoles font partie des écoles les plus récentes de la ville (Shiva/Kahlo ont été construites en 2016, Malala en 2021).

Jeudi 10 octobre, aucun⋅e élu⋅e de la mairie n’est venu⋅e à la rencontre des enseignant⋅es et des agent⋅es des écoles Shiva/Kahlo. Hier, de 17h à 20h, la gardienne du groupe scolaire a dû faire face seule à la montée de l’eau dans l’école. Une fois de plus, aucun⋅e élu⋅e ni responsable ne s’est manifesté⋅e pour constater les dégâts. Nous dénonçons l’inaction de la ville. Le choix de fermer les écoles doit être exceptionnel et intervenir seulement si aucune autre solution n’a pu être mis en place.

Les élèves perdent assez de temps de classe avec les non remplacements sans rajouter encore des jours de classe perdus car la mairie n’entretient pas les écoles. Une fois de plus, ce sont les élèves et leur famille qui sont impactées par ses décisions de la mairie. Averties à plus de 21h, les familles, prises au dépourvues doivent trouver des solutions de garde pour leurs enfants. On leur demande de s’adapter à ces contraintes alors que les élèves auraient pu être accueillis si la mairie avait nettoyé régulièrement les rigoles d’évacuation de la cour de récréation.

Nous dénonçons aussi le mépris fait aux agent⋅es de la ville, qui se retrouvent en première ligne dans ces situations d’urgence devant gérer seules au détriment de leur santé. Il est inacceptable en terme de condition de travail, de demander à moins de 5 agent⋅es d’évacuer 20 cm d’eau et de nettoyer ensuite, plus de 500 m2, avec seulement 2 raclettes.Ces nouvelles écoles, construites en prenant en compte des normes environnementales, ne prennent donc pas en compte les dérèglements climatiques. Si la mairie n’agit pas, ces situations vont continuer de se reproduire à chaque pluies importantes.