Au delà des réformes du lycée pro qui se succèdent, se contredisent depuis 2018 et encore avant, Personne ne veut de la réforme Grandjean :
Le texte de la réforme Grandjean massivement rejeté par le CSE (conseil supérieur de l’enseignement, comprenant personnels, usagers et partenaires) !!! 52 contre, 17 abstentions, 0 pour !
Les raisons de la colère !
Les changements pour les élèves
Perte d’heures. 1H hebdo en seconde, 1h30 en première, fin de la terminale en mai.170h de cours au total.
Suppression de l’AP en seconde et première. (accompagnement personnalisé)
Plus de stages, qui ressemblent de plus en plus à un premier job, plus qu’une formation.
Augmentation des effectifs sans réflexion autour des capacités d’accueil, dans des filières « en tension ». (TNE, plomberie, électricité…)
Difficulté d’accès aux études supérieures. Liées au manque d’enseignement général et professionnel.
L’année de Terminale façon puzzle
Septembre à mai: tronc commun et 6 semaines de stage. (PFMP)
Mai : examens.
Mai-juin : diversification avec des élèves « trié-es. Incitation à quitter les études postbac avec un stage ou un « renforcement » poursuite d’études.
Mention spéciale à la carte des formations (ORION)
- Mise en adéquation des formations et besoins des entreprises :
- Fermeture des formations non insérentes.
- Développement des BAC + 1 ou certifications non qualifiantes.
-développement des attestations (comme les CFA privés)
Création d’un salariat « low cost »...
Les changements pour les profs.
Perte d’heures. L’AP mis en place par Blanquer (2018) a remplacé des heures disciplinaires. Avec sa suppression, on ne remet pas d’enseignement disciplinaire.
Perte de postes. Suppressions de 198 postes dès 2024.
Emplois du temps malléables.
Dégradation des conditions de travail.
Le pacte :
Multiplie les missions, nie le travail pédagogique.
Missions annualisées.
Conséquences : Le lycée professionnel au service du monde économique.
Pour rappel , 57 % des élèves en lycée professionnel issus d’une origine sociale défavorisée. (Rapport annuel statistique educ nat 2022)
Des formations fermées, des pertes de postes, le rapprochement du statut d’élèves et celui de salarié à bas prix, le mixage des publics en développement.
