GRÈVE AU COLLÈGE LES MOUSSEAUX – Communiqué des personnels du jeudi 28 septembre 2023
Communiqué de l’équipe enseignante, de la vie scolaire et du pôle sanitaire et social du collège Les Mousseaux (Villepinte) avec le soutien de ses syndicats (SUD éducation, CGT et SNES-FSU).
Nous souhaitons vous alerter sur la situation du collège Les Mousseaux à Villepinte.
Le mardi 26 septembre 2023, trente membres du personnel du collège se sont rassemblés lors d’une assemblée générale afin de discuter des conditions de travail et de la sécurité à l’intérieur du collège depuis la rentrée. En effet, plusieurs évènements survenus en ce début d’année scolaire témoignent d’une dégradation des conditions de travail, affectant aussi bien la sécurité du personnel du collège que celle des élèves. Cet ensemble de mal-être touche aussi bien l’équipe enseignante, la Vie scolaire que le Pôle sanitaire et social et est imputable au manque d’effectifs et de moyens ainsi qu’à la pression psychologique subie par le personnel du collège.
Nos revendications
Lors de cette assemblée générale, l’ensemble des personnels présents a donc voté la tenue d’une grève ce jeudi 28 septembre. Par cette grève, l’assemblée générale a décidé de faire corps contre :
- - Le manque de personnel en vie scolaire (1 CPE et 4,5 AED pour 632 élèves) et, par conséquent, la défectuosité du système de protection du personnel et des élèves ;
- - La non-priorisation et l’insuffisance de traitement hiérarchique des cas de violence dans l’établissement ;
- - Le manque de communication avec le pôle médico-social – et ressenti par l’ensemble des équipes ;
- - Les 68 heures d’accompagnement aux élèves en situation de handicap non couvertes ;
- La pression psychologique subie par le personnel de la part du chef d’établissement ;
Notre contexte de travail et les conditions d’accueil des élèves
La tenue de cette assemblée générale a été motivée par deux évènements majeurs : agression sexuelle d’une élève et menace de mort à l’encontre d’une professeure. Selon nous, ils n’ont pas été traités à la juste hauteur de leur gravité par la direction de l’établissement. Le Pôle médico-social regrette par ailleurs de ne pas avoir été sollicité en tant que conseillères techniques, concernant l’agression sexuelle de l’élève. À la suite de ces évènements, une discussion a été ouverte concernant le quotidien de travail de la vie scolaire, en manque criant d’effectifs : une seule CPE et 4,5 AED seulement pour 632 élèves. Dans les faits, cela signifie qu’un surveillant doit surveiller 140 élèves, ce qui est impossible et ne permet pas d’assurer leur sécurité.
De plus, une seule AESH est présente et uniquement pour le dispositif ULIS. Cela accentue la charge de travail des AED qui doivent s’occuper d’accompagner les élèves à mobilité réduite vers l’ascenseur mais aussi dans leurs besoins particuliers.
Ainsi, la Vie scolaire déplore l’impossibilité d’assurer une surveillance et une aide de qualité aux élèves du collège. Ce manque de ressources humaines se cumule à un manque de communication de la direction, qui ne semble pas avoir conscience des difficultés pourtant maintes fois signalées.
De plus, l’élève ayant menacé de mort une enseignante n’est pour l’instant pas inquiété de sanction de la part du chef d’établissement. Ce manque de soutien ne permet pas à l’ensemble du personnel de s’épanouir dans ses fonctions. Il porte atteinte au bien-être au travail de tous y compris des élèves.
Cette situation globale crée un sentiment d’insécurité chez les personnels et un sentiment d’inconfort dans l’établissement. En effet, les élèves comme le personnel n’ont de cesse de se faire bousculer et les violences sont quotidiennes. C’est donc le bien-être physique et psychique de tout un établissement qui est mis à
mal. Enfin, les besoins des élèves de la section ULIS ne peuvent être satisfaits car les 68 heures d’accompagnement aux élèves en situation de handicap ne sont pas couvertes, la seule AESH en poste dans l’établissement ayant démissionné de ses fonctions.
À ce constat déjà alarmant, s’ajoutent les intimidations et menaces répétées dont fait preuve le chef d’établissement à l’encontre de plusieurs collègues qui ont peur. Le climat ressenti est très anxiogène.
Pour finir, nous vivons ces difficultés au sein d’un bâtiment vétuste, amianté ; le matériel informatique est souvent défectueux et les salles peu nombreuses (alors que le nombre d’élèves augmente).
Ce que nous demandons :
- - La suppléance effective d’un second poste de CPE à 35 heures ;
- - Des postes d’AED supplémentaires ;
- - Des AESH supplémentaires pérennes couvrant les 68 heures manquantes ;
- - Une demande d’audience auprès de la DSDEN concernant le climat de travail ;En formant un corps uni face aux difficultés, l’assemblée générale espère montrer que le personnel du collège est investi dans la scolarité et la sécurité des enfants et veut également mettre l’accent sur le bien-être au travail dont doit être garant et responsable un chef d’établissement.En espérant que vous prendrez en considération nos demandes, l’ensemble du personnel du Collège Les Mousseaux avec l’appui de ses syndicats (SUD éducation, CGT, SNES-FSU).