Communiqué de SUD éducation 93 du 8 juillet 2024
Ce dimanche 7 juillet, l’union des forces politiques, syndicales et associatives de gauche autour du Nouveau Front populaire a permis non seulement de faire barrage à l’extrême droite mais également d’arriver en tête des élections législatives, sans obtenir néanmoins de majorité absolue. Cependant, l'extrême droite reste une menace et doit, plus que jamais, être combattue : le Rassemblement national est la troisième force politique à l’Assemblée nationale avec 143 sièges.
Cette période électorale précipitée a été marquée par une libération de la parole et des actes racistes (islamophobie, antitsiganisme, négrophobie, antisémitisme…) et LGBTphobes. Le sexisme et le racisme systémique structurent toute la société et nous devons nous atteler à les déconstruire partout. Mais Macron a largement contribué à leur banalisation et leur extension en menant une politique antisociale et violente qui alimente les haines.
Cette politique a servi de tremplin à l’extrême droite, mettant en danger, la démocratie et les libertés publiques. Le RN a construit son programme sur la détestation des personnes racisées, étrangères et LGBTQIA+, et sur une vision rétrograde des femmes. Son programme conduit à un recul des droits mais aussi à une société divisée et toujours plus violente et à une aggravation de la crise écologique.
La rentrée 2024 s’annonce d’ores et déjà catastrophiques concernant les manques de postes et les moyens, notamment en Seine-Saint-Denis. Elle arrivera aussi après les jeux olympiques avec des dégâts importants sur nos territoires (expulsions locatives, violences policières…).
Sud éducation 93 revendique :
→ la satisfaction immédiate des revendications pour un plan d’urgence pour la Seine-Saint-Denis
→ l’abrogation de la réforme du choc des savoirs et des réformes Blanquer du Lycée Général et Technologique et du Lycée Professionnel et l’abandon des évaluations nationales qui favorisent le tri social et raciste de nos élèves
→ l’abandon des répressions en cours et l’annulation des sanctions pour nos camarades et collègues attaqué-es par le gouvernement Macron / subissant la répression antisyndicale
→ le soutien des personnes affectées par la répression liée aux Jeux Olympiques et Paralympiques sur notre territoire
→ l’abrogation des lois racistes comme la loi dite Immigration et la loi de 2004 sur le voile à l'école
→ de lutter partout, tout le temps contre toutes les formes d’oppressions
Nous, travailleuses et travailleurs, sommes les seul-es à mêmes d’imposer par la lutte nos revendications. Nous appelons les personnels à se réunir dès la pré-rentrée en heure d’information syndicale et en assemblée générale pour mettre en débat les modalités d’une grève rapidement après la rentrée, pour nos élèves, pour une école publique émancipatrice, égalitaire et de qualité. Des préavis de grève sont d'ores et déjà posés pour cette période.