Dans un contexte d’accentuation autoritaire et réactionnaire, la loi immigration marque une offensive sans précédent contre les étranger·es. Cette loi vise à s’attaquer brutalement aux plus précaires et ce sont nos collègues, nos élèves et leurs familles qui seront rapidement touché·es.
Après une période de mobilisations intenses, le gouvernement réaffirme sa gestion autoritaire et répressive du mouvement contre la réforme des retraites, du mouvement écologiste, des révoltes de la jeunesse des quartiers populaires et plus récemment en criminalisant tout soutien à la cause Palestinienne.
Son agenda raciste et islamophobe—comme la polarisation de la rentrée autour de l’interdiction de l’abaya ou l’instrumentalisation réactionnaire de faits divers comme récemment à Crépol—donne des ailes à l’extrême-droite. Aussi, la lutte contre l'extrême-droite doit se faire en luttant dès aujourd’hui contre la montée de la xénophobie, du racisme et de l’islamophobie orchestrée par le gouvernement et les médias.
Alors que le terrain de l’éducation accuse des attaques historiques qui vont toucher particulièrement la jeunesse la plus précaire avec le démantèlement du Lycée Pro, le SNU, Gabriel Attal annonce la fin du collège unique et le renforcement de la sélection à l’entrée du lycée. La loi immigration est discutée dans ce contexte et a été transformée au Sénat en véritable catalogue de racisme d’État, passant de 27 à une centaine d’articles. Avec cette loi, il s'agit de faciliter les expulsions, de discriminer et de précariser toujours plus nos élèves et leurs familles les plus fragiles. Elle introduit de nouveaux motifs de retrait de titres de séjour aux enfants scolarisé·es : les propos contraires aux "valeurs de la république" et le port de signes religieux. Le gouvernement demande aux personnel.les de l'éducation de participer à cette offensive raciste en dénonçant nos élèves immigré·es.
Bien que l'adoption de la motion de rejet lundi 11 décembre soit un revers pour Darmanin et le gouvernement Macron, le groupe LR propose de revenir à un texte plus dur au Sénat, tandis que le RN annonce vouloir déposer une nouvelle loi sur le sujet, encore plus raciste.
Aussi, il y a urgence à lutter contre cette nouvelle attaque et à montrer notre solidarité envers tous.tes les concerné·es.
Il faut une mobilisation à la hauteur pour obtenir le retrait de cette loi.
Nous appelons tous·tes les travailleur·euses de l'éducation à rejoindre les actions et mobilisations de la journée du 18 décembre à l'appel des 14 collectifs de Sans-papiers, de la Marche des Solidarités et de plus de 200 organisations contre le projet de loi Darmanin.
⚠️ Nous dénonçons la nature raciste et xénophobe de cette loi et nous exigeons son retrait pur et simple
⚠️ Nous appelons à la mobilisation lors de la « Journée internationale des migrant·es contre la loi Darmanin le 18 décembre 2023
📢 Nous revendiquons la régularisation de tous.tes les sans-papiers
📢 Nous réclamons la réquisition immédiate de tous les logements vides dans cette période de mise à la rue des plus précaires