Un plan d'urgence pour l'éducation dans le 93

 : L'Enseignement supérieur et la recherche doivent en être !

L'intersyndicale CGT, CNT, FSU et SUD éducation des premier et second degrés lance un nouveau front de lutte, fondamental pour notre département : demander un plan d'urgence éducatif dans l’Éducation Nationale en Seine-Saint-Denis.

Une intersyndicale des universités et composantes universitaires du 93 (Paris 13 – Université-Sorbonne-Paris-Nord, Paris 8 et les composantes INSPE de Livry-Gargan et Saint-Denis de l'UPEC Université-Paris-Est-Créteil)  s'est réunie le jeudi 14 décembre, pour échanger sur ce que cela pouvait signifier pour l'Enseignement supérieur et la recherche dans notre département.

Nous mesurons aujourd'hui le "non-chemin parcouru" depuis 25 ans, la souffrance, les régressions, les mort-es au travail ou du travail et les oublié-es de ce système. Nous mesurons les répercussions de cette casse généralisée réforme après réforme dans le 93, département qui cumule nombre de difficultés et où une grande partie de notre communauté universitaire est en souffrance, au sein de composantes souvent sous-dotées. Pourtant il est possible de donner les moyens aux élèves et étudiant.es de notre département de poursuivre des études dans de meilleures conditions. Dans le supérieur, au début des années 1990, le plan U2000 avait permis aussi d'ouvrir 8 nouvelles universités (dont 4 en Île-de-France) avec des postes et des moyens, afin de permettre l'accès aux études pour les enfants de la massification scolaire des années 1980. Nous pensons qu'il est temps que l’État prenne la mesure de la situation de l'enseignement supérieur dans notre département.

Nous n'en pouvons plus ! Précarité, instabilité, inégalité, injustice, pauvreté... Nous rencontrons aussi ces problématiques dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche du 93.

Taux d'encadrement pédagogique en chute libre, taux d'encadrement des soins et des accompagnements (AESH, médecine scolaire, prévention) en chute libre, conditions d'enseignement et d'étude dégradées ;  manque cruel de personnels, conditions de travail précarisées ; rapports à la hiérarchie durcis ; bâtis qui s'écroulent, atteintes à la santé, la liste est longue...  ! Nous faisons les mêmes constats, et observons les mêmes retours en arrière et le même mépris pour l'éducation de la jeunesse : sélection, compétition, abandon, désillusion. Alors l'Enseignement supérieur et la recherche doit se joindre au mouvement, car la casse du service public d'éducation à laquelle nous assistons est tristement la même de la maternelle à l'Université. 

A l'heure où Macron voudrait lancer l'acte II de l'autonomie mortifère des universités, soyons le département du coup d'arrêt. 

Les étudiantes et étudiants de Seine-Saint-Denis ont des qualités rarement prises en compte par le système scolaire et universitaire (bilinguisme, engagements associatifs, expériences professionnelles). Mais trop souvent, au lieu d'être aidées et encouragées, elles et ils sont cassées, découragées et démotivées par les conditions d'études et de vie étudiante dans notre département (manque de logements, de restauration, mais aussi de considération dans leur quotidien universitaire.)

Nous ne voulons plus des miettes. Nous voulons construire des lieux d'étude, et que soient créés des postes de titulaires. Nous avons d'ores et déjà lancé une intersyndicale de l'ESR 93 (SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, CGT Ferc sup, SUD éducation), et nous allons travailler à des revendications communes avec le premier et le second degrés.

Nous appelons à une AG de l'ESR 93 à la Bourse du Travail de Saint-Denis le lundi 22 janvier à 18h30 pour finaliser ces revendications, et pour se tenir prêt-es, le moment venu, à débrayer, et à lutter pour l'amélioration des conditions d'étude, pour l'amélioration des conditions de travail. Pour nos jeunes, pour notre avenir ! 

Signataires :