Communiqué de Sud éducation 93, le 23 septembre 2024
Manifestation contre le génocide à Gaza et en soutien au peuple palestinien samedi 5 octobre à 14h place de la République à Paris.
76 ans que l'Etat génocidaire israélien inflige son lot d'horreurs coloniales au peuple palestinien : expropriations des terres, nombreux bombardements sur Gaza qui avant le 7 octobre 2023 ont tué des milliers de civil·es, apartheid basé sur un suprémacisme raciste.
Depuis bientôt un an, l'assaut génocidaire de l'Etat d'Israël endeuille jour après jour les Gazaoui·es qui subissent des bombardements ininterrompus (hôpitaux et infrastructures scolaires et universitaires ont été détruits totalement) des exécutions délibérées (tirs de snipers), la famine comme arme de guerre afin de pousser les civil·es à un exil sans fin. La Cisjordanie subit également de plein fouet les effets de cette guerre coloniale où des centaines de palestinien·nes ont été tué·es par l'armée d'occupation ou fait prisonnier·es dans ses geôles coloniales où tortures et violences sexuelles martyrisent leurs corps et leurs âmes. Le colonialisme poursuit son entreprise mortifère en s'attaquant au Sud Liban : des explosions de bipeurs piégés par l'Etat terroriste israélien et des bombardements ont déjà causé la mort des centaines de civil·es libanais·es.
Le mouvement international de solidarité pour la libération de la Palestine ne s'essouffle pas malgré la répression féroce qui s'abat sur les soutiens à la libération de la Palestine. La France, État colonialiste qui réprime actuellement les peuples en Kanaky et en Martinique, allié indéfectible d'Israel malgré sa phraséologie qui ne trompe personne, mène une répression contre les soutiens à la cause palestinienne. Avec le nouveau gouvernement Barnier, on ne peut s’attendre qu’à la poursuite du soutien à la politique mortifère de l’État d’Israël et de la répression des militant·es.
Un professeur de maths de la Toulouse School of Economics a été suspendu pendant quatre mois début septembre pour avoir dénoncé le génocide en cours. Imane Maarifi, infirmière envoyée à Gaza, témoigne inlassablement et avec courage de l'horreur coloniale vécue par les gazaoui·es. À cause de ses prises de positions, elle a été perquisitionnée à son domicile devant ses enfants en bas âge puis placée en garde à vue durant plusieurs heures. De même, le président de la Mosquée de Pessac, Abdourahmane Ridouane, est placé en centre de rétention administratif depuis fin août à cause de ses positions pour la Palestine et risque d'être expulsé au Niger prochainement, sans compter, les nombreuses amendes et interpellations que des militant·es de Stop Arming Israel ont eu à subir. La campagne Boycott Désinvestissement Sanction (BDS), dont Solidaires est membre, subi également depuis de nombreuses années des tentatives de criminalisation.
Ce ne sont que des exemples parmi de nombreux cas de répression. On ne compte plus les convocations policières suite à des tweets en soutien au peuple palestinien, les arrestations ou interdictions de manifester pour la Palestine. Ne laissons pas faire cette répression. Soutenons les personnes réprimées en aidant aux frais de justice ou d'amendes, filmons les arrestations arbitraires pendant ces rassemblements ou manifestations, ne les laissons pas seul·es face à la répression étatique !
Car lutter contre la répression des mouvements anticolonialistes est une urgence si nous voulons lutter contre le racisme et le fascisme en France.
À bas la répression des mouvements de solidarité pour la Palestine, en Kanaky et Martinique, à bas le colonialisme, le racisme et le fascisme !