STOP aux menaces policières et aux expulsions des squats ! Résistons contre les politiques racistes d’expulsion systématique des mineur·es isolé·es !

Ces derniers jours ont vu l’accélération du tournant ultra répressif des services de la préfecture de Seine-Saint-Denis contre les occupations de bâtiments par des personnes exilées.

Dimanche 28 avril, une équipe de vigiles envoyée par la préfecture a cadenassé, sous le regard de la mairie et de la police présentes sur les lieux, la porte d’entrée du squat de la rue Baudin, au Pré-Saint-Gervais, où une quarantaine de personnes exilées ont trouvé refuge. A cours de solution, elles étaient parvenues à trouver un toit par elles-même. Lundi 30, les habitant·es étaient toujours enfermé·es à l’intérieur du bâtiment ! Aussi choquant que cela puisse paraître, c’est dorénavant une pratique abusive et intolérable qui a cours et que nous dénonçons avec la plus grande fermeté.

Le même jour, les Jeunes mineur·es du parc de Belleville qui occupent la Maison des Métallos ont appris la menace d’expulsion qui pèse sur elleux, de l’aveu même de la mairie de Paris. Plus d’une centaine de mineur·es isolé·es se retrouveraient donc sans logement . Un moment envisagée, une mise à l’abri a vite été abandonnée au profit d’une intervention de police des plus brutales. Un jeune mineur, délégué du collectif, ainsi qu’un militant ont d’ailleurs été convoqués hier au commissariat du 11ème arrondissement de Paris.

A ces événements s’ajoute, dans un contexte de fin de la trêve hivernale, la menace d’expulsion pour le squat de la rue Gambetta à Montreuil, dans lequel logent des élèves scolarisés dans la ville, bientôt chassé·es de leur lieu de vie, sans aucune solution de relogement. Le 115 ne répond pas ou ne propose que des hébergements temporaires et/ou trop éloignés de Montreuil où les enfants et leurs familles ont leurs réseaux d’entraide et de solidarité.

Nous condamnons cette nouvelle procédure d’expulsion qui cible des familles originaires du Sud global participant d’un racisme institutionnel aiguisé par la loi raciste Darmanin ainsi que celle anti-squat dite Kasbarian-Bergé.

La criminalisation de la solidarité doit cesser car les politiques racistes et xénophobes d’expulsion systématique des lieux occupés sont insoutenables!

SUD éducation 93 appelle à soutenir les mineur·es isolé·es qui se battent pour décider de leur vie et vivre dans des conditions décentes et dignes plutôt que d’être victimes d’un acharnement aveugle des services de l’État.

SUD éducation 93 appelle à rejoindre tous les rassemblements de soutien pour empêcher une expulsion de ces lieux, comme à la Maison des Métallos, chaque matin à 6h.

Résistons pour exiger l’accueil inconditionnel des personnes déplacé·es, des personnes exilé·es; résistons pour l’égalité des droits et pour la justice!