SUD éducation 93, un syndicat de lutte !

SUD éducation 93, un syndicat de lutte !

Pour un plan d’urgence pour le 93


Un élève du 93 coûte 50% moins cher à l’État qu’un élève pari­sien. Nos écoles et éta­blis­se­ments cumulent les dys­fonc­tion­ne­ments : postes non pour­vus, enseignant-​e‑s absent-​e‑s, pré­ca­rité des per­son­nels, dota­tions des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales plus faibles qu’ailleurs. Nos élèves et leurs familles subissent plus qu’ailleurs la pré­ca­rité, les inéga­li­tés sociales, les exclu­sions. Les moyens alloués aux écoles et aux éta­blis­se­ments ne per­mettent pas de faire face aux dif­fi­cul­tés du ter­ri­toire. Au contraire, dans le contexte actuel d’austérité bud­gé­taire, ils baissent chaque année. Pour faire face à ces injus­tices, des écoles et éta­blis­se­ments se mobi­lisent chaque année : contre une fer­me­ture de classe, pour qu’il y ait un‑e enseignant‑e devant chaque classe, contre la baisse de la dota­tion horaire glo­bale (DHG). SUD édu­ca­tion 93 sou­tient toutes ces reven­di­ca­tions, et met en avant une reven­di­ca­tion uni­fiante pour toutes ces luttes : un plan d’urgence pour l’éducation dans le 93. SUD édu­ca­tion 93, c’est un outil syn­di­cal pour coor­don­ner les luttes et gagner la bataille des moyens dans le 93 !

Pour des pédagogies émancipatrices, contre tous les conservatismes


Syndicalisme et péda­go­gie sont inti­me­ment liés dans la lutte pour une école publique, gra­tuite, laïque, éga­li­taire et éman­ci­pa­trice. Aux anti­podes des logiques sco­laires actuelles qui visent avant tout à trier les élèves pour pour­voir aux besoins du mar­ché du tra­vail, l’école doit mon­trer que la vie est une aven­ture qui reste à inven­ter. Une école éman­ci­pa­trice est une école qui doit per­mettre à toutes et tous de déve­lop­per sa créa­ti­vité afin de construire son auto­no­mie et de bri­ser les déter­mi­nismes sociaux. Sud Education 93 défend la liberté des per­son­nels à mettre en œuvre des péda­go­gies nova­trices (péda­go­gie Freinet, péda­go­gie ins­ti­tu­tion­nelle…) qui favo­risent la coopé­ra­tion entre les élèves et qui redonnent sens à nos métiers. Articuler syn­di­ca­lisme et péda­go­gie, c’est l’orientation de SUD édu­ca­tion 93, à tra­vers notam­ment l’organisation de stages, et sur­tout, c’est ce que construisent loca­le­ment, au quo­ti­dien, nos équipes militantes.

Pour une école et une société débarrassées du racisme et du sexisme


L’école n’est pas en-​dehors de la société. La géné­ra­li­sa­tion dans le débat public des dis­cours racistes et sexistes n’épargne pas l’école. Les réac­tion­naires de toute sorte ont ainsi obtenu la sup­pres­sion des ABCD de l’égalité, timide avan­cée en matière d’antisexisme, ainsi que celle du terme « genre » des pro­grammes : le com­bat anti­sexiste est plus que jamais d’actualité ! De même, nous condam­nons le racisme d’État à l’oeuvre lorsque la sco­la­rité des enfants Roms est inter­rom­pue par l’expulsion de leurs bidon­villes, ou lorsque des mères voi­lées sont inter­dites de sor­ties sco­laires. Enfin, l’école n’est pas épar­gnée par l’offensive de l’extrême-droite, comme le montre le col­lec­tif d’enseignant-e‑s FN « Racine ». En tant que péda­gogues, en tant que syn­di­ca­listes, nous vou­lons construire une école et une société déba­ras­sée de toutes les domi­na­tions. Cela passe par un com­bat pied à pied contre tous les réac­tion­naires, à l’école comme dans la rue.

Contre les pressions hiérarchiques, pour construire l’autogestion


L’organisation hié­rar­chique de l’Éducation natio­nale génère de la souf­france au tra­vail : les pres­sions per­ma­nentes et le har­cè­le­ment ont pour but de sou­mettre les indi­vi­dus ; le sys­tème de nota­tion oriente les pra­tiques pro­fes­sion­nelles dans l’objectif de satis­faire les chefs et impose une logique concur­ren­tielle au détri­ment de l’intérêt col­lec­tif ; les déci­sions arbi­traires entraînent u sen­ti­ments d’impuissance. Sur le ter­rain comme dans les ins­tances, SUD édu­ca­tion 93 est là pour défendre et accom­pa­gner tous les per­son­nels, sta­tu­taires ou pré­caires, de la mater­nelle à l’université, syndiqué-​e‑s ou non. Sud Education 93 défend une autre concep­tion du tra­vail fon­dée sur des pra­tiques col­lec­tives et coopé­ra­tives où tous les per­son­nels par­ti­cipent à éga­lité à l’organisation du ser­vice : l’autogestion. Impulsons, par­tout où c’est pos­sible, une prise en main col­lec­tive de tous les aspects de l’organisation du tra­vail et des établissements.

La lutte est interprofessionnelle, dans notre Union syndicale Solidaires


Le mou­ve­ment contre la loi Travail nous le montre bien : le cadre inter­pro­fes­sion­nel est indis­pen­sable pour inver­ser la ten­dance et construire un rap­port de force réel­le­ment favo­rable aux salarié-​e‑s. SUD édu­ca­tion appar­tient à l’Union Syndicale Solidaires, qui existe depuis 2003 et réunit des syn­di­cats de branche (Sud PTT, Sud Santé-​Sociaux, Sud Rail, Sud Education, Solidaires Finances Publiques…) et des Solidaires Locaux (Union dépar­te­men­tale Solidaires 93 par exemple). Notre syn­di­ca­lisme tend à mener des luttes qui dépasse les cadres sec­to­riels afin d’obtenir de véri­tables amé­lio­ra­tions de nos condi­tions de tra­vail et donc de vie. La jour­née de 8h, les congés payés ou encore les congés mater­nité sont des acquis sociaux arra­chés par les travailleur-​euse‑s de dif­fé­rents sec­teurs uni-​e‑s dans la lutte. Le syn­di­ca­lisme ne doit de compte qu’au salarié-​e‑s, c’est pour­quoi Solidaires est entiè­re­ment indé­pen­dant des orga­ni­sa­tions poli­tiques, du patro­nat et du gou­ver­ne­ment. Le syn­di­cat a une double fonc­tion : la défense des salarié-​e‑s et de leurs reven­di­ca­tions et la trans­for­ma­tion sociale, pour une société plus juste débar­ras­sée de toutes les formes d’oppression. L’antiracisme, l’antifascisme, l’antisexisme, l’écologie sont donc des com­po­santes indis­pen­sables de notre syn­di­ca­lisme et de notre pro­jet de trans­for­ma­tion sociale.